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MaPrimeRénov’ 2025 : Nouveaux budgets, plafonds, et aides, tout ce qu’il faut savoir

Rony
Rony
17.12.2024
8 minutes
MaPrimeRénov' 2025
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L'essentiel
  • MaPrimeRénov’, pilier de la rénovation énergétique en France, évolue pour répondre aux défis climatiques et sociaux, avec une priorité donnée aux rénovations globales ;

  • En 2025, malgré une réduction du budget de l’État à 2,3 milliards d’euros, les financements du dispositif MaPrimeRénov’ seront renforcés grâce aux Certificats d'Économies d'Énergie (CEE), atteignant une enveloppe totale de 4 milliards d’euros ;

  • Les nouveaux taux d’écrêtement faciliteront l’accès à la rénovation énergétique, mais ces plafonds ne concerneront que des cas spécifiques, notamment les ménages aisés cumulant aides locales ;

  • Le cumul MaPrimeRénov’ et Éco-PTZ devient accessible sans restrictions, réduisant les coûts des travaux et encourageant des projets ambitieux comme les rénovations globales ;

  • Ecair simplifie la gestion des aides et propose des solutions pour éviter les déficits de trésorerie, aidant entreprises et particuliers à concrétiser leurs projets en toute sérénité.

MaPrimeRénov’ : Rappel de définition

MaPrimeRénov’ est une aide financière instaurée par l’État français dans le but de favoriser la rénovation énergétique des habitations. Depuis sa création, elle a été ajustée pour répondre aux défis climatiques et sociaux actuels.

Depuis 2024, MaPrimeRénov’ se divise en deux parcours distincts : un parcours « monogeste » pour des travaux ciblés et un parcours d’ampleur, qui devient prioritaire. Ce dernier vise des rénovations complètes des logements.

Le but est de renforcer la performance énergétique des habitations afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les ménages peuvent bénéficier de subventions pouvant couvrir jusqu’à 70% du coût des travaux, en fonction de leur éligibilité et de l’impact énergétique des rénovations effectuées.

Retour sur le fonctionnement de MaPrimeRénov’ en 2024

La rénovation énergétique reste une priorité nationale en raison de son rôle crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le secteur du bâtiment, deuxième contributeur aux émissions de gaz à effet de serre en France, est au cœur des objectifs de neutralité carbone du gouvernement. À ce titre, MaPrimeRénov’ (MPR) a continué d’évoluer en 2024 pour répondre à ces enjeux tout en s’adaptant aux réalités économiques et techniques.

Un virage stratégique vers les rénovations globales

Début 2024, le dispositif MaPrimeRénov’ avait amorcé une transition vers les rénovations d’ampleur. Ce parcours ambitieux impose plusieurs conditions, notamment :

  • Être accompagné par un Accompagnateur Rénov’ ;
  • Réaliser au moins deux gestes d’isolation thermique ;
  • Améliorer la performance énergétique du logement d’au moins deux classes sur le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique).

Ces exigences visaient à maximiser les gains énergétiques et à accélérer la sortie des passoires thermiques. Les financements pour les travaux monogestes (comme l’isolation des combles ou le changement de fenêtres) avaient été supprimés, sauf pour le remplacement des systèmes de chauffage.

Un retour des monogestes face aux difficultés du marché

Cependant, cette transition brutale a provoqué une chute significative des demandes d’aides. Les entreprises et les ménages n’étaient pas suffisamment préparés pour s’adapter rapidement à ces nouvelles exigences. En réponse, le gouvernement a décidé, dès le 15 mai 2024, de réintroduire les aides pour les travaux monogestes jusqu’en décembre 2024.

Ce rétropédalage a permis de relancer les projets de rénovation énergétique tout en continuant à soutenir les foyers modestes et les entreprises du bâtiment. Les monogestes, comme l’isolation thermique ou le changement de fenêtres, demeurent des interventions essentielles pour lutter contre les 5 millions de passoires thermiques identifiées en France et aider les 4 millions de ménages en situation de précarité énergétique.

Un bilan d’ajustements nécessaires

L’année 2024 a donc marqué un tournant pour MaPrimeRénov’, avec une volonté affirmée de promouvoir les rénovations globales tout en maintenant un équilibre grâce aux travaux monogestes. Ces ajustements traduisent une prise en compte des réalités économiques, techniques et sociales afin de garantir l’efficacité et l’accessibilité du dispositif à tous.

Dans les sections suivantes, nous détaillerons les conditions actuelles et les réformes à venir pour 2025, afin de vous offrir une vision claire des opportunités de financement pour vos travaux de rénovation énergétique.

Est-ce que MaPrimeRénov’ sera reconduite en 2025 ? 

Oui, MaPrimeRénov’ sera reconduite en 2025, mais avec des ajustements notables pour mieux répondre aux besoins des ménages et aux contraintes budgétaires. Ce dispositif, qui reste central dans la politique de rénovation énergétique en France, subira quelques modifications essentielles à connaître.

Les modifications prévues pour 2025 

Réduction du budget alloué pour MaPrimeRénov’ en 2025

Le budget de MaPrimeRénov’ pour 2025 sera réduit à 2,3 milliards d’euros, soit une baisse d’un milliard par rapport à 2024. Cette diminution s’inscrit dans une logique d’adaptation des crédits aux besoins réels. Ce montant reste tout de même supérieur aux dépenses réelles effectuées en 2024, car le budget s’est avéré trop élevé par rapport aux fonds effectivement consommés.

Pour financer les projets d’ampleur, l’Anah utilise en complément du budget de l’État les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Ces derniers permettent d’augmenter le financement global, portant ainsi les dépenses prévues pour les programmes MaPrimeRénov’ à environ 4 milliards d’euros en 2025. 

Augmentation des taux d’écrêtement 

Les taux d’écrêtement, qui déterminent la part des travaux financée, seront augmentés pour plusieurs catégories de ménages :

Ménages modestes : 80 % → 100 %

Ménages intermédiaires : 60 % → 80 %

Ménages supérieurs : 40 % → 60 %

Cette mesure réduit le reste à charge pour les foyers, facilitant ainsi l’accès à la rénovation énergétique.

Maintien des travaux monogestes 

Les travaux dits "par geste" (isolation, installation de pompe à chaleur, etc.) continueront d’être éligibles, permettant une approche progressive de la rénovation pour les ménages.

Cumul avec l’Éco-PTZ (Prêt à Taux Zéro) 

En 2025, il sera toujours possible de cumuler MaPrimeRénov’ avec l’Éco-PTZ, mais avec une nouveauté importante : la restriction actuelle, qui impose aux propriétaires d’attendre cinq ans après avoir bénéficié d’un Éco-PTZ pour l’achat de leur résidence principale avant de solliciter MaPrimeRénov’, sera supprimée.

Le budget de MaPrimeRénov’ en 2025 

En 2025, le projet de loi de finances prévoit un budget de 2,3 milliards d’euros pour MaPrimeRénov’, soit une réduction de 1 milliard par rapport à 2024. Cette diminution s’explique par le fait qu’en 2024, malgré un budget alloué de 3 milliards d’euros, moins de 2,3 milliards d’euros ont été consommés. Cependant, le total des fonds disponibles atteindra environ 4 milliards d’euros en 2025 grâce à l’apport des Certificats d'Économies d'Énergie (CEE), essentiels pour financer les rénovations d’ampleur.

Possibilité d’un "coup de pouce rénovation globale" : À l’image de l’aide exceptionnelle pour les pompes à chaleur, l’État pourrait augmenter la part des CEE pour les rénovations globales si le budget venait à être dépassé. Cela aurait pour impact de pouvoir financer des rénovation au-delà des 4 milliards d’euros prévus pour 2024.

Conséquences pour les propriétaires :

  • Accent sur les rénovations globales : La priorité sera donnée aux projets de grande ampleur qui permettent d’améliorer significativement la performance énergétique. Ces rénovations seront financées en partie par les CEE, en complément du budget étatique.

Conséquences pour les entreprises du BTP :

  • Augmentation de la demande pour les rénovations globales : Les entreprises devront s’adapter à un nombre croissant de projets de grande ampleur, conformément à l’objectif de la SNBC de réaliser 600 000 rénovations d’ampleur par an d’ici 2030 (contre 72 000 actuellement).
  • Pression sur la main-d'œuvre : L’accélération prévue pourrait poser des défis pour trouver des professionnels qualifiés, notamment dans le cadre des exigences RGE.

L’année 2025 marque un tournant pour MaPrimeRénov’, avec un effort particulier sur les rénovations globales, une vision long terme alignée avec la stratégie nationale bas-carbone (SNBC), et des opportunités significatives pour les propriétaires et le secteur du bâtiment.

Les nouveaux plafonds de MaPrimeRénov’ en 2025

En 2025, de nouveaux taux d’écrêtement entreront en vigueur dans le cadre de MaPrimeRénov’, modifiant les conditions de financement des travaux. Ces taux, qui déterminent la proportion maximale des dépenses éligibles couvertes par les aides, seront revus à la hausse pour mieux accompagner les ménages.

Les nouveaux taux d’écrêtement de MaPrimeRénov' en 2025

Voici les plafonds qui s’appliqueront à partir de janvier 2025 :

  • Ménages très modestes (catégorie bleue) : 100 % (inchangé)
  • Ménages modestes (catégorie jaune) : 100 % (au lieu de 80 %)
  • Ménages intermédiaires (catégorie violette) : 80 % (au lieu de 60 %)
  • Ménages aisés (catégorie rose) : 60 % (au lieu de 40 %)

Ces ajustements visent à réduire le reste à charge pour les ménages, rendant les rénovations énergétiques plus accessibles, notamment pour les projets de grande ampleur.

Différence entre taux d’écrêtement et taux de financement

Il est important de distinguer le taux d’écrêtement du taux de financement :

  • Taux d’écrêtement : Il représente la part maximale des dépenses éligibles (en incluant la TVA) qui peut être couverte par les aides, toutes sources confondues. Il vise à garantir qu’un bénéficiaire conserve une partie des coûts à sa charge.
  • Taux de financement : C’est la part réelle des travaux, hors taxes, financée par MaPrimeRénov’. Ce taux dépend des revenus du ménage et du gain énergétique des travaux.

En pratique, le taux de financement est généralement plus bas que le taux d’écrêtement, rendant ce dernier peu souvent appliqué.

Une application limitée du taux d’écrêtement

En 2025, le taux d’écrêtement restera une contrainte mineure. Il n’affectera que des cas spécifiques, comme les ménages aisés (catégorie rose) qui cumulent MaPrimeRénov’ avec des aides locales. Dans ces situations, si les aides cumulées dépassent le seuil défini par le taux d’écrêtement, le montant total des subventions sera limité, laissant un reste à charge pour le bénéficiaire.

Cumul MaPrimeRénov’ et Éco-PTZ

En 2025, le cumul entre MaPrimeRénov’ et l’Éco-PTZ (Prêt à Taux Zéro) sera élargi, supprimant une limitation importante qui freinait certains ménages. Jusqu’à présent, les ménages modestes et très modestes ayant utilisé un PTZ pour acheter leur résidence principale devaient attendre cinq ans avant de pouvoir bénéficier de MaPrimeRénov’ pour leurs travaux. Cette restriction sera levée, offrant désormais à tous les foyers la possibilité de combiner ces deux aides sans délai.

Cela confère plusieurs avantages : 

✅ Réduction des coûts : Le cumul des deux dispositifs offre un financement substantiel, réduisant considérablement le montant restant à payer pour les travaux.

✅ Incitation à agir rapidement : En levant les restrictions, l’État encourage une adoption plus rapide de solutions énergétiques performantes, alignées avec les objectifs climatiques.

✅ Projets ambitieux favorisés : Les rénovations globales, souvent coûteuses, deviennent plus accessibles grâce à cette combinaison, maximisant les gains énergétiques pour les foyers.

2025 : des problèmes liés au financement des chantiers rénovations 

En 2025, les entreprises du BTP continueront de faire face à des problèmes de trésorerie chroniques, exacerbés par l’orientation de l’ANAH qui vise à augmenter la part des rénovations d’ampleur. Ces projets, bien que prioritaires pour atteindre les objectifs nationaux de transition énergétique, sont ceux qui génèrent les plus grandes difficultés financières pour les entreprises.

Le poids des avances de trésorerie

Pour les travaux de rénovation globale, les subventions de MaPrimeRénov’ peuvent atteindre des montants significatifs, parfois jusqu’à 63 000 euros par projet. Cependant, ces aides sont souvent versées plusieurs semaines, voire plusieurs mois, après la fin des travaux. Les entreprises doivent donc avancer :

  • Les coûts des matériaux, souvent élevés pour ces rénovations complexes.
  • Les salaires et la rémunération des sous-traitants, essentiels pour mener à bien les chantiers.

Un modèle financier sous pression

En déduisant les aides directement des devis, les entreprises optent pour une solution qui facilite l’engagement des particuliers. Cela signifie toutefois qu’elles doivent attendre que les subventions leur soient versées, créant un décalage financier. Durant cette période, elles subissent un manque de trésorerie critique, limitant leur capacité à prendre de nouveaux chantiers ou à investir dans leurs activités.

Une problématique accrue pour les rénovations d’ampleur

Les rénovations globales, qui nécessitent une coordination complexe et des investissements initiaux importants, accentuent ces tensions financières. L’ANAH souhaite pourtant augmenter leur part pour répondre aux objectifs climatiques ambitieux, mais sans mécanismes adaptés pour fluidifier les paiements, les entreprises risquent d’être prises dans un cercle vicieux de déficits.

Les impacts pour le secteur

Sans amélioration des délais de paiement ou solutions pour accompagner ces avances de trésorerie, les entreprises pourraient :

  • Limiter leur prise de nouveaux projets pour éviter des risques financiers.
  • Freiner l’essor des rénovations d’ampleur, pourtant cruciales pour la transition énergétique.
  • Rencontrer des difficultés à long terme, mettant en péril la santé financière de nombreuses PME.

Ecair la solution pour financer des chantiers de rénovations 

Pour répondre aux obstacles financiers et administratifs rencontrés dans le cadre des rénovations énergétiques, Ecair se positionne comme un véritable partenaire de confiance, prenant en charge la gestion des aides aussi bien pour les entreprises de travaux que pour les particuliers. Grâce à cette solution, les projets de rénovation d’ampleur sont non seulement simplifiés, mais aussi accélérés, offrant aux entreprises l’opportunité de développer leur activité dans un cadre sécurisé et optimisé.

L’offre d’Ecair se décline en trois services principaux : 

  1. Avance des aides : Ecair assure le versement des aides dès la réception du chantier, permettant aux entreprises de couvrir rapidement leurs dépenses en matériel et en sous-traitance. Ce service prévient les déficits de trésorerie, souvent importants dans les projets de grande ampleur.
  1. Gestion administrative simplifiée : Ecair prend en charge la totalité des démarches liées aux aides MaPrimeRénov’, de la constitution à la validation des dossiers, tout en gérant les échanges avec l’Anah. Cette expertise garantit un traitement rapide et efficace, sans les retards habituels liés aux allers-retours administratifs.
  1. Travail avec des MAR réactifs : Ecair référence des Accompagnateurs Rénov’ fiables et expérimentés, qui facilitent l’accompagnement des particuliers dans leurs projets. Ce soutien contribue à accélérer la validation des dossiers et améliore l’expérience client.

Les rénovations d’ampleur représentent un potentiel énorme pour la transition énergétique et le développement économique des entreprises. Cependant, les contraintes administratives et financières peuvent freiner leur mise en œuvre. Avec Ecair, ces barrières disparaissent, permettant aux acteurs du BTP de se concentrer sur ce qu’ils font de mieux : construire et rénover.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.ecair.eco ou contactez nos conseillers pour découvrir comment nous pouvons vous accompagner dans vos projets.

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